Rayonnement culturel et économique
Les éleveurs et transformateurs laitiers sont bien sûr au service du goût : pleinement inscrits dans notre culture gastronomique, les produits laitiers sont des aliments savoureux et incroyablement variés – notamment les fromages avec plus de 1 200 variétés. Bruts ou intégrés dans des plats en guise d’ingrédients, ils portent le rayonnement de la France au delà de ses frontières et reflètent la richesse de leurs régions d’origine. Les entreprises de transformation s’inscrivent dans ces traditions régionales tout en inventant sans cesse de nouvelles recettes pour rester au plus près de nos envies… et s’adapter à l’évolution des modes de vie.
Sur presque 25 milliards de litres de lait collectés en France en 2017, 34% ont été transformés en fromages. 70% de cette production est consommée par les ménages, le reste est destiné aux Industries Agro Alimentaires (IAA) et à la mise en œuvre en cuisine de la restauration hors foyer (RHF).
Équilibre des territoires ruraux
L’élevage laitier contribue à dynamiser et préserver les zones rurales. Souvent familiales, les exploitations compte au moins deux salariés. Il permet aussi de maintenir dans les campagnes des services fondamentaux pour la population (médecin, école, transports, poste, supermarché …). De plus, les paysages, le patrimoine gastronomique et l’identité culturelle, façonnés par les éleveurs et leurs troupeaux attirent de nombreux touristes, été comme hiver.
Les laiteries, entreprises de transformation du lait en produits laitiers, sont elles aussi diverses et performantes. L’industrie laitière a généré un chiffre d’affaires de 31,9 milliards d’euros en 2017. Elle est composée d’entreprises de tailles variables, depuis les leaders mondiaux jusqu’aux petites entreprises locales, particulièrement présentes en Franche-Comté et en Rhône-Alpes.
Maintien de la biodiversité
Les paysages caractéristiques de l’identité de chaque région, ont été créés par l’agriculture. En 2017, on recense 58 462 fermes laitières presque partout en France, soit une exploitation agricole sur quatre. Leur entretien est assuré par le travail des éleveurs et l’infatigable pâturage des vaches, y compris dans des zones non accessibles par les machines agricoles. Dans les régions de montagne, par exemple, l’exploitation des prairies maintient des paysages ouverts.
Les prairies présentent la flore la plus diversifiée en milieu tempéré, plus encore que nos forêts. Les troupeaux permettent à certaines variétés de plantes de se développer en créant un écosystème favorable, notamment parce que leurs bouses enrichissent et favorisent la vie du sol. Les prairies hébergent ainsi des graminées, des légumineuses, voire des plantes aromatiques. En tout, 233 espèces ont été relevées par les botanistes.
Les cultures et prairies qui servent à l’alimentation des vaches laitières, mais aussi les haies, talus, mares et murets présents et entretenus sur les fermes laitières sont des refuges et des sources de nourriture pour de nombreux animaux et insectes : lombrics, chauves-souris, oiseaux, abeilles, sauterelles…
Charte des Bonnes Pratiques d’élevage
92% des éleveurs laitiers adhèrent à la Charte des Bonnes Pratiques d’élevage dont les 6 engagements principaux sont :
- assurer la traçabilité des animaux
- s’assurer de la santé du troupeau
- fournir une alimentation saine, équilibrée et suivie à ses animaux
- protéger la qualité du lait par une hygiène rigoureuse
- s’assurer du bien-être des animaux et veiller sur la sécurité des personnes
- participer à la protection de l’environnement